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Exposition personnelle du 22 mai au 28 juin 2025 à la Galerie La Forest Divonne Paris.
Né en Tunisie en 1947, Ofer Lellouche s’installe à Paris avec sa famille à l’âge de 14 ans, pour des raisons politiques. Il y poursuit des études de mathématiques et de physique au collège Saint- Louis. En 1966, deux mois avant ses examens finaux, il quitte brusquement la France, fuyant une expérience traumatisante, et s’installe en Israël. Il y découvre un attachement profond au pays et à sa langue.
Pendant son service militaire, il participe à la guerre des Six Jours, puis à la « guerre d’usure ». Il tombe alors gravement malade et est réformé. C’est durant sa convalescence qu’il se tourne vers la peinture, dans un geste viscéral et vital. Il se forme auprès de Yehezkiel Streichman, figure majeure de l’abstraction lyrique, à l’Institut d’art Avni de Tel Aviv. Il retourne ensuite à Paris, où il approfondit son apprentissage de la sculpture dans l’atelier de César, tout en obtenant un master de littérature consacré à l’œuvre de Stéphane Mallarmé.
Pierre Restany lui a consacré plusieurs textes, soulignant sa capacité à exprimer une intériorité universelle à travers des formes d’une grande rigueur plastique. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions internationales, parmi lesquelles la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, le Musée des Beaux-Arts de Tel Aviv, et plus récemment une importante exposition rétrospective au Musée Albertina de Vienne.
Caribaï est une artiste peintre franco-vénézuélienne née à Tokyo en 1984. Durant sa prime enfance dans la capitale nippone, les jeux d’ombre et de lumière à travers les fenêtres en papier (shôji) de la maison traditionnelle où elle habite nourrissent son imaginaire en devenir. Elle obtient en 2008 le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Elle s’initie également à la peinture et à la calligraphie chinoise durant quatre ans auprès d’une Maître taïwanaise et s’imprègne de l’esthétique traditionnelle du paysage extrême-oriental. Après des études aux Beaux-Arts, elle étudie la gravure à Bruxelles où elle vit pendant neuf ans. Elle se rend régulièrement à Florence pour approfondir la technique de la fresque qu’elle affectionne particulièrement.
Enrichie de toutes ces influences, Caribaï développe un travail très personnel. Si le papier, matériau extrême-oriental par excellence, est le support principal de son travail artistique, elle a développé une approche technique composite propre, mêlant collage, peinture et gravure.
Ses œuvres font partie de collections privées au Japon, aux Etats-Unis, en France, en Belgique, en Allemagne, en Suisse et en Italie.
En 2021, le Musée des Arts Asiatiques de Nice lui consacre une exposition personnelle monumentale intitulée « L’empreinte du vent ». À cette occasion elle créée l’oeuvre homonyme inédite composée de 43 panneaux installés sur 33 mètres ainsi que Monde flottant, installation d’intissé et papier japonais à plus de 5 mètres de haut. Par la suite, le Musée fait l’acquisition d’un triptyque qui fait désormais partie des collections permanentes du musée.
L’exposition est completée par l’édition d’un ouvrage d’une quarantaine de page intitulé Caribaï – L’empreinte du vent, chez Silvana Editoriale.
« Ma peinture ouvre sur un monde intérieur fait de transparences, de légèreté, de mouvements tectoniques, de traces et de reliefs, de gouffres. Elle donne à voir et à ressentir un cheminement intime, sur le fil, silencieux.
Elle se nourrit de réminiscences de sensations.
D’abord, il y a un moment de rencontre avec le monde, vécu avec intensité, dont je m’imprègne.
Puis l’oubli gomme la précision tranchante du réel. Je cherche un langage fait de papiers froissés, d’encre, de reliefs et de traces, pour donner forme à ces moments effacés et qui pourtant ont laissé leur empreinte.
Ce travail de remémoration et de condensation tente de restituer l’énergie de ces moments. Il ne s’agit pas d’un paysage spécifique, ou de reconnaître un objet particulier, mais plutôt, comme les peintres orientaux le font si bien, il s’agit de recueillir en soi et de laisser ressurgir, dans un mouvement de transformation, cette énergie première.
A travers la lente élaboration d’une composition alliant peinture, collage et gravure sur le support du bois (série Dépaysages), la superposition de voiles de papiers japonais que je peins (série Ouranos ), ou encore des installations (Ecran – rêve , Monde – flottant ). »
Avril – Août 2021
KRJST studio est un duo d’artistes belges fondé en 2012, composé de Justine de Moriamé et Erika Schillebeeckx.
Le duo Belge KRSJT studio s’est imposé ces dernières années comme un des acteurs les plus intéressant du renouveau de la tapisserie dans l’art contemporain. Justine de Moriamé et Erika Schillebeeckx redonnent à cet art séculaire ses lettres de noblesses, en en faisant un medium à part entière, entre textile et sculpture, bien au-delà de la transposition de cartons de tapisserie. Chaque nouvelle œuvre est le fruit de mois de broderies, surbroderies, tissages et détissages, pout aboutir à une présence fascinante dans l’espace. La richesse des fils et des couleurs dessine un univers baroque, mystérieux et puissant, porté par la chaleur du textile.Formées à la célèbre école des Arts visuels de La Cambre, Justine de Moriamé et Erika Schillebeeckx sont quatre mains, deux âmes et quatre yeux qui s’accordent pour invoquer une mémoire collective, la modifier et la transmettre. Elles ont été exposées à Paris, Zurich, New York, Miami, Mexico ou Buenos Aires, et dans de nombreuses foires : Art Paris, Basel, PAD…La Galerie La Forest Divonne dévoilera une première tapisserie monumentale du duo à la BRAFA en janvier 2025. Une présentation qui prendra tout son sens dans une foire ou les tapisseries anciennes et modernes sont également mises à l’honneur, à Bruxelles, qui plus est, haut lieu historique de ce grand art.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris – dans l’atelier de Georges Jeanclos – Valérie Delarue a également poursuivi une formation artistique à Oackland aux Etats-Unis – dans l’atelier de Viola Frey. Elle vit et travaille à Paris et dans l’Yonne.
À la suite de projets photographiques et de vidéo-performances sur le thème de la chevelure et de la danse, elle est revenue à un travail de sculpture avec la céramique, domaine qu’elle pratique avec une réelle virtuosité et devenue une référence.
Cette connaissance intime des subtilités techniques du médium céramique lui a permis d’englober deux approches qui lui sont devenues fondamentales : celle de l’énergie du corps laissant des empreintes dans la terre et celle des gestes de la création interprétés tels un corps- à-corps dansé avec la matière. Autant de métaphores de l’énergie vitale mais également d’une libération personnelle où la sensualité est importante.
« Tout l’art de Valérie Delarue consiste à résoudre des forces conflictuelles en un tout harmonieux. Parallèlement à la sculpture céramique, elle renoue un dialogue pertinent avec le dessin, avec son art éblouissant du pastel par la grâce duquel elle fait naître l’aube d’un monde réconcilié, où l’humain et le minéral semblent pouvoir s’accorder finalement en une unité indistincte. »
– Frédéric Bodet, Conservateur de collections, Critique d’art, Commissaire d’exposition
ACTUALITÉS
Dancing Stones & Others Amazing Rocks, Solo Show du 05 juin au 05 juillet 2025 dans la Project Room de la Galerie La Forest Divonne Bruxelles.
Né en 1962, Kuijpers est un artiste, sculpteur et designer flamand, résidant à Malines.
Il est célèbre pour son utilisation très pure de la pierre et de l’acier. Il transforme la matière la plus massive et la plus brute en un poids presque plume, en profitant de ses qualités intérieures pour la manipuler, renversant ainsi notre perception des matériaux. Par ses oeuvres, Kuijpers nous donne à voir l’éternité contenue dans un bloc de marbre, et réveille en nous la mémoire géologique qui relie l’homme à l’univers.
« Chasseur de pierres, poète d’une nature recomposée, Gerard Kuijpers, a conçu pour Fontainebleau deux véritables ballets minéraux. Présentées en majesté, comme autant de trésors et de pierres précieuses, les Dancing Stones semblent défier les lois de la pesanteur et échapper à leur balancement à l’attraction terrestre. Leur danse d’astéroïdes imprègne leur environnement de merveilleux. Issues de carrières européennes en activité, elles évoquent à la fois l’art de bâtir et la poésie des ruines, conférent au jardin une atmosphère quasi magique. » Jean Marc Dimanche, p. 26, BeauxArts Magazine, Hors série, mai 2023.
Valérie Novello est née en 1971 à Paris. Elle vit et travaille à Gentilly.
Plasticienne franco-italienne née en 1971, Valérie Novello développe une œuvre d’une très grande sensibilité, à la frontière de la sculpture, de la peinture et du dessin. Diplomée de l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, Novello a construit patiemment, dans le secret de l’atelier, une œuvre riche, diverse et profonde révélée au grand jour depuis 2019 par ses nombreuses expositions en Belgique, en Italie, en France et à Taïwan. Une découverte précieuse et délicate qui s’attache à révéler avec poésie la présence des souvenirs et des choses sous des strates de papiers et de pigments.
Principalement graphique, son œuvre se déploie aux limites du dessin et de la sculpture, associant dans le traitement du papier des techniques de dessins et de bas-reliefs, et poussant le territoire du dessin vers les domaines du verre, de la cire et du plâtre, au travers d’œuvres souvent monumentales.
Les Restes
Les restes font écho à une vérité passée, à ce qui a été – choses enfouies, lieux abandonnés, paysages, corps, ruines – à travers l’opacité du temps. Ils sont la mémoire des choses et la mémoire des êtres, dans leur fragilité. Il y a dans les restes la présence d’un mystère. De quoi sont-ils les restes ? De quelle image sont-ils le signe ? Si tout ne peut être expliqué, si tout ne peut être atteint, je cherche à donner forme à une image mentale – lointaine et originelle – qui m’obsède. Je cherche à m’en approcher, à la dévoiler et la révéler dans le présent. De cette image originelle ne se livrent que les restes, incomplets, morcelés, fragmentés. Chaque nouvelle création est la quête de ce que je ne peux qu’imaginer et reconstituer en fouillant la matière – ou les matières : organiques, géologiques, généalogiques. C’est un travail à renouveler sans cesse.
Valerie Novello