Exposition personnelle
Vernissage
jeudi 21 janvier 2021

Arthur Aillaud construit ses expositions dans un va-et-vient de focales et de points de vue, comme si l’œil de l’artiste, comme un téléobjectif, alternait grands angles et gros plans. Et l’entreprise d’Arthur Aillaud est une fouille. Une fouille du paysage depuis les fondations de béton de chantiers à l’abandon, jusqu’aux carrés de terre minutieusement grattés par un archéologue, exhumant avec patience le fragment d’un objet sans âge. Parfois le sol lui-même, devient le sujet du tableau, par une translation de l’aplat du sol sur le pan du mur de la galerie. Un pinceau laissé à terre ou une règle de fouille donnant seule l’échelle de cette image, qui pourrait aussi bien être un immense désert vu du ciel.
Développement inédit dont Bruxelles aura la primeur : Arthur Aillaud expose à la Galerie La Forest Divonne un ensemble d’objets construits en carton, en bois, en fil de fer et trempés de barbotine. Disposés dans la galerie devant les huiles sur toile, ils en complètent les recherches picturales et en nourrissent la narration comme autant d’objets tirés des fouilles représentées dans les peintures. À moins que ce ne soit l’inverse et que ces objets soient les véritables sujets des toiles : des objets sortis de l’imagination de l’artiste, dans une forme d’archéologie intérieure.