Jean-Bernard Métais
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Exposition de groupe dans le Project Room de la Galerie La Forest Divonne à Bruxelles, du 24 au 27 avril 2025.
Sélectionné pour le parcours « Monumental Artworks » curaté par Carine Fol dans le cadre d’Art Brussels 2025.
Jean-Bernard Métais développe des projets dans l’espace public depuis le début des années 80. La plupart de ses oeuvres est le résultat de commandes publiques, soit issues de concours internationaux, soit de «carte blanche». « Mon travail sculptural est essentiellement basé sur l’expérimentation des lieux que j’investis. Les éléments que je mets en oeuvre ne tentent aucune explication des lieux mais cherchent à créer une résonance et une connexion sensorielle entre les hommes et leur environnement. »
Depuis les années 80 jusqu’à ses travaux récents, on retrouve des thèmes récurrents dans la dé marche artistique de Jean-Bernard Metais : le fixe et l’aléatoire ainsi que la fragilité du temps. Selon les besoins propres à chaque projet, il explore et expérimente les matériaux qui seront les plus aptes à servir son projet. Ainsi l’acier inox, le bronze, l’aluminium, le verre, et le bois font partie de ses medium tout comme le sable, le vent et la lumière.
« Ce qui anime les recherches de Jean Bernard Métais est d’inventer des objets qui auraient la capacité d’incorporer des énergies à l’œuvre, permettant ainsi de visualiser les métamorphoses incessantes des choses. C’est ainsi que, par exemple, dans le miroir d’un sablier immense, l’envers du plan montre le sable qui, mis en mouvement, agit sur sa forme, et y creuse au fur et à mesure de son épuisement des rimes, sortes de contre-formes, comme si la désagrégation du volume en s’accomplissant révélait un pentacle dont la géométrie serait le sortilège. Le regard est alors retenu, fasciné par le spectacle des transformations simultanées du sable, qui en changeant de plan se liquéfie, bâtit des pyramides ou écrit des mots selon une nécessité soigneusement calculée par l’artiste. Bien sûr, sans que l’esprit ait besoin de le formuler, le sable dit le temps et recueille les évènements géologiques, les vies animales, végétales dont l’arène n’est que le dépôt avant que ses grains ne s’accolent à nouveau et entreprennent par cette concaténation un nouveau cycle qui démentira le titre que l’artiste donne à ces temps impartis puisque, chacun d’entre eux, déclos justement le cercle du temps. »
Texte de Jean de Loisy (extrait «Les chambres sensorielle de Jean-Bernard Métais»)