Bruno Albizzati

 

Chez Albizzati (1988-2021) la lumière semble toujours venir des profondeurs du support, comme si elle venait éclore doucement à sa surface. Des surfaces dont la matière est très travaillée. Ici, la surface est polie par la mine de plomb. Là, une résine craquelée ou des couches de cire sous l’aérosol, donnent une impression lunaire : des cratères et des accidents, qui prennent la lumière ou la révèlent. Ailleurs, Albizzati malmène son support. Il froisse le papier, le plie, le déchire, le laisse de côté, pour y revenir et faire jaillir de ces blessures le souvenir ou l’esquisse d’un paysage mystérieux, qu’il soit physique ou mental. 

« Bruno Albizzati relève des empreintes de noirs, frottées, grattées, comme autant de morceaux permanents et intermittents de mémoire. Le négatif et le positif de l’empreinte se regardent dans un dispositif presque photographique, offert à l’expérience du visiteur. »
Alicia Knock, Conservatrice du patrimoine – Centre Pompidou